Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres : Hommes frères, que ferons–nous ? Pierre leur dit : Repentez–vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus–Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint–Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera. Et, par plusieurs autres paroles, il les conjurait et les exhortait, disant : Sauvez–vous de cette génération perverse. Ceux qui acceptèrent sa parole furent baptisés ; et, en ce jour–là, le nombre des disciples s’augmenta d’environ trois mille âmes.
Réflexion
Début de l’Eglise :
Placés devant leur responsabilité face à la condamnation à mort de Jésus, le Christ de Dieu, les auditeurs de Pierre étaient prêts à entendre la suite de son message. Si la prise de conscience de notre culpabilité et de notre responsabilité personnelle face à la mort de Jésus est la première étape de notre cheminement spirituel vers Dieu, heureusement, elle n’est pas la seule. Car l’essence même de la bonne nouvelle est de donner de l’espoir à tous les désespérés. Il n’est et ne sera jamais dans l’habitude de Dieu de nous laisser dans l’impasse quant à notre passé. La Bonne Nouvelle est l’annonce d’un chemin possible pour l’avenir. C’est un chemin qui ne passe pas par la réparation car, ce qui est fait l’est pour toujours. La mort de Jésus est une réalité irréparable, comme, par ailleurs, les dégâts occasionnés par nos péchés, souvent dans nos vies ou celles des autres. C’est un chemin uniquement basé sur le pardon, un pardon gratuit pour nous, mais terriblement coûteux pour Dieu puisqu’il a nécessité la mort de Son Fils unique et bien-aimé.
Ce qu’il nous reste à faire, dit Pierre, se résume à 2 choses :
- nous repentir, changer radicalement de mentalité, de façon de penser, faire un volte-face par rapport à notre vie, nous retourner complètement et reconnaître notre erreur par rapport à Jésus. Nous avions mis de côté Jésus dans notre vie, nous L’avons supprimé, nous avons estimé qu’Il n’avait droit ni à la parole, ni à aucune autorité sur nous. Nous changeons d’avis !
- nous attestons de ce changement de cap par le baptême, rite d’adhésion et d’identification à Sa Personne. Nous reconnaissons en Lui Celui à qui notre vie doit être désormais, liée, pleinement identifiée. Alors qu’auparavant Jésus n’existait pas pour nous et qu’au contraire, nous existions sans Lui, l’inverse maintenant se produit. Nous n’existons plus en-dehors de Lui et Lui vit désormais en nous.
Ces 2 choses faites, quelque chose de neuf va se produire pour nous, réplique de ce qui s’est passé pour les disciples à la Pentecôte : le Saint-Esprit nous est donné car, sans Lui, dit Pierre, aucune vie nouvelle n’est possible pour personne. La promesse de ce don, dit enfin l’apôtre, n’est pas réservée aux seuls auditeurs présents, mais à tous ceux qui, au loin, et en aussi grand nombre que possible, recevront ce message. Au loin pouvant signifier à la fois une réalité géographique que temporelle (jusqu’à notre temps).
Notons enfin le parallèle suivant ! Alors qu’au jour de la proclamation de la loi par Moïse près du mont Sinaï, 3 000 israélites moururent (Exode 32,28), 3 000 israélites se convertirent et reçurent la Vie le jour de la proclamation de l’Evangile à Jérusalem.
Béni soit Dieu pour la formidable bonne nouvelle qu’est l’Evangile pour chacun !
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