dimanche 10 août 2008

Actes 4,23 à 31


Texte biblique

Après avoir été relâchés, ils allèrent vers les leurs, et racontèrent tout ce que les principaux sacrificateurs et les anciens leur avaient dit. Lorsqu’ils l’eurent entendu, ils élevèrent à Dieu la voix tous ensemble, et dirent : Seigneur, toi qui as fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s’y trouve, c’est toi qui as dit par le Saint–Esprit, par la bouche de notre père, ton serviteur David : Pourquoi ce tumulte parmi les nations, Et ces vaines pensées parmi les peuples ? Les rois de la terre se sont soulevés, Et les princes se sont ligués Contre le Seigneur et contre son Oint. En effet, contre ton saint serviteur Jésus, que tu as oint, Hérode et Ponce Pilate se sont ligués dans cette ville avec les nations et avec les peuples d’Israël,2 pour faire tout ce que ta main et ton conseil avaient arrêté d’avance. Et maintenant, Seigneur, vois leurs menaces, et donne à tes serviteurs d’annoncer ta parole avec une pleine assurance, en étendant ta main, pour qu’il se fasse des guérisons, des miracles et des prodiges, par le nom de ton saint serviteur Jésus. Quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla ; ils furent tous remplis du Saint–Esprit, et ils annonçaient la parole de Dieu avec assurance.

Réflexion

Rapport de Pierre et de Jean à la communauté :

Aussitôt relâchés, Pierre et Jean se rendirent auprès de leurs frères pour leur raconter ce que les grands-prêtres et les anciens du peuple leur avaient dit. Ils considéraient en effet que l’interdiction qui leur avait été stipulée ne les concernait pas seulement, mais toute la communauté. Il en est de même aujourd’hui. Au travers des violences ou des menaces faites à l’un de ses membres, c’est à la communauté toute entière que les responsables religieux ou politiques d’une nation adressent un message. C’est à elle donc qu’il revient, d’un seul coeur et d’une seule voix, de prendre une position spirituelle à ce sujet.

La communauté informée ne tarda pas à réagir. Loin de se laisser intimidée, elle fit ce qu’il convenait de faire dans la circonstance : prier. Pas cependant de n’importe quelle manière. Loin d’être l’expression d’une pleurnicherie, la prière de l’Eglise ici est un modèle du genre. On y trouve :

- le socle d’une solide connaissance de Dieu. Ce qui détermine la position intérieure des disciples dans la circonstance n’est pas d’abord la force de la coalition et de l’opposition à laquelle ils ont à faire face, mais le roc solide de leur foi en la souveraineté et la toute-puissance de Dieu.

- une référence à la Parole de Dieu. Rien de ce que nous pouvons vivre n’est nouveau. Il y a toujours dans la Parole de Dieu un passage, une circonstance, une parole qui s’applique et fait écho à ce que nous pouvons connaître. C’est sur elle que, guidés par le Saint-Esprit, nous pouvons bâtir ou ancrer notre prière et notre demande à Dieu.

- une juste vision de la réalité. Armés de leur foi en la toute-puissance de Dieu, fortifiés par Sa Parole, les disciples de Christ ne réagissent pas pour autant de façon outrancière. Oui ! Le danger, les menaces et l’opposition sont réels. Non ! Ils ne vont pas pour autant plier l’échine, se soumettre et quitter le terrain de la vocation missionnaire de témoignage que le Seigneur leur a assigné. Ils prient donc Dieu, dans la situation, de les soutenir et d’appuyer leur démarche en confirmant par divers signes et prodiges le témoignage rendu à Son nom.

La réponse de Dieu ne se fit pas attendre. Leur prière à peine formulée, le lieu où ils se tenaient ensemble se mit à trembler. Si la crainte jusque là menaçait de les paralyser et de museler leurs paroles, tous furent à nouveau remplis d’Esprit Saint et annoncèrent la parole de Dieu avec assurance. Si, en effet, Dieu est pour nous, qui peut être contre nous ?

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