vendredi 8 août 2008

Actes 4,1 à 4

Texte biblique

Tandis que Pierre et Jean parlaient au peuple, survinrent les sacrificateurs, le commandant du temple, et les sadducéens, mécontents de ce qu’ils enseignaient le peuple, et annonçaient en la personne de Jésus la résurrection des morts. Ils mirent les mains sur eux, et ils les jetèrent en prison jusqu’au lendemain ; car c’était déjà le soir. Cependant, beaucoup de ceux qui avaient entendu la parole crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille.

Réflexion

Arrestation de Pierre et Jean :

Le rassemblement suscité par la guérison miraculeuse du boiteux autour de Pierre et de Jean ne tarda pas pour 3 raisons à susciter l’hostilité et l’animosité des responsables religieux juifs à l’égard des apôtres :

1) 1ère raison : le lieu où se trouvait les apôtres. C’était le lieu central du culte judaïque. Or, jusqu’alors, ce lieu était prévu pour que les ordonnances prescrites par Moïse soient appliquées, pas pour qu’on y prêche autre chose. On comprend donc que, sur le plan de la légitimité religieuse, la prédication évangélique des apôtres en ce lieu dérange.

2) 2ème raison : le contenu du message. Luc souligne le point particulier qui gênait les autorités religieuses dans le contenu du message annoncé à la foule : la résurrection. La raison première de cette gêne est que, parmi ces autorités, bon nombre était du parti sadducéen qui niait cette réalité : Matthieu 22,23. La seconde était sans nul doute le fait que, comme Pierre ne cessait de le dire, la résurrection de Jésus, manifestait la condamnation par Dieu de la décision prise par les mêmes autorités de condamner Jésus à la mort.

3) 3ème raison : l’absence de légitimité des apôtres sur le plan de l’autorité pour enseigner au nom de Dieu en ce lieu. C’est d’ailleurs, de manière sous-entendue, la première chose pour laquelle les chefs demanderont aux apôtres de se justifier.

Pour les mêmes raisons, partout encore aujourd’hui les témoins de l’Evangile sont persécutés, haïs, emprisonnés. L’Evangile annoncé dérange, car il relève d’une autorité et d’une légitimité qui dépassent le cadre purement humain ou formel. Que Dieu nous donne, au-delà d’efforts fournis pour ne pas inutilement provoquer, de Lui rester fidèle ainsi qu’au mandat reçu d’annoncer l’Evangile à tout homme.

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