vendredi 24 octobre 2008

Actes 21,15 à 26


Texte biblique

Après ces jours–là, nous fîmes nos préparatifs, et nous montâmes à Jérusalem. Quelques disciples de Césarée vinrent aussi avec nous, et nous conduisirent chez un nommé Mnason, de l’île de Chypre, ancien disciple, chez qui nous devions loger. Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie. Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent. Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère. Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Dieu. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi. Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes. Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu. C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ; prends–les avec toi, purifie–toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu’ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu’ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi. A l’égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu’ils eussent à s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité. Alors Paul prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l’offrande présentée pour chacun d’eux.

Réflexion

Perception de Paul par les Juifs de Jérusalem :

Arrivé à Jérusalem, Paul est confronté à la perception négative que les Juifs ont de son enseignement sur la loi. Apôtre des païens, Paul n’a sans doute pas manqué, à plusieurs reprises, de parler du caractère caduque de la dispensation de la loi, donnée, comme il le dit dans les galates, pour un temps, en vue de la justification par la foi. Le défi auquel était confronté Paul ici était, d’une part, de ne renier en rien l’enseignement qu’il n’avait cessé de dispenser sur ce sujet partout où il était allé, et, d’autre part, de manifester aux juifs, très sensibles sur le sujet, son attachement de coeur à Moïse et à la loi et sa considération pour celle-ci. La difficulté résidait dans le fait de montrer aux juifs, pour qui la loi était centrale, dans quelle perspective, à la lumière de la venue de Christ, il la considérait désormais.

Conseillé par les frères anciens de l’église de Jérusalem, dont Jacques, le propre frère du Seigneur, Paul se soumit à une procédure préparée d’avance pour lui, au travers de laquelle il montrerait publiquement à tous son attachement à la loi, ses prescriptions et ses coutumes. Il choisit donc d’emprunter un chemin fabriqué de toutes pièces par l’homme, chemin qui avait pour objet de le rendre recommandable à la communauté, plutôt que de suivre la direction et les instructions de l’Esprit. Se faisant, Paul ne faisait que pécher à moitié, car il ne faisait d’un autre côté qu’appliquer un principe qu’il ne cessa également d’enseigner dans toutes les églises : le principe de la soumission mutuelle. Cette voie tentante du compromis, de la recherche de l’apaisement par le geste fabriqué peut-elle être celle qu’appuie l’Esprit ? La suite de l’histoire va amplement le démontrer !

Rappelons-nous que, quels que soient les efforts fournis pour justifier une position spirituelle que nous avons, ce n’est que par l’Esprit que les autres peuvent en comprendre la teneur. Notre objectif en toutes choses doit continuer à être de gagner la faveur de Dieu plutôt que celle des hommes !

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