vendredi 5 septembre 2008

Actes 11,1 à 18


Texte biblique

Les apôtres et les frères qui étaient dans la Judée apprirent que les païens avaient aussi reçu la parole de Dieu. Et lorsque Pierre fut monté à Jérusalem, les fidèles circoncis lui adressèrent des reproches, en disant : Tu es entré chez des incirconcis, et tu as mangé avec eux. Pierre se mit à leur exposer d’une manière suivie ce qui s’était passé. Il dit: J’étais dans la ville de Joppé, et, pendant que je priais, je tombai en extase et j’eus une vision : un objet, semblable à une grande nappe attachée par les quatre coins, descendait du ciel et vint jusqu’à moi. Les regards fixés sur cette nappe, j’examinai, et je vis les quadrupèdes de la terre, les bêtes sauvages, les reptiles, et les oiseaux du ciel. Et j’entendis une voix qui me disait : Lève–toi, Pierre, tue et mange. Mais je dis : Non, Seigneur, car jamais rien de souillé ni d’impur n’est entré dans ma bouche. Et pour la seconde fois la voix se fit entendre du ciel : Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas comme souillé. Cela arriva jusqu’à trois fois ; puis tout fut retiré dans le ciel. Et voici, aussitôt trois hommes envoyés de Césarée vers moi se présentèrent devant la porte de la maison où j’étais. L’Esprit me dit de partir avec eux sans hésiter. Les six hommes que voici m’accompagnèrent, et nous entrâmes dans la maison de Corneille. Cet homme nous raconta comment il avait vu dans sa maison l’ange se présentant à lui et disant: Envoie à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre, qui te dira des choses par lesquelles tu seras sauvé, toi et toute ta maison. Lorsque je me fus mis à parler, le Saint–Esprit descendit sur eux, comme sur nous au commencement. Et je me souvins de cette parole du Seigneur : Jean a baptisé d’eau, mais vous, vous serez baptisés du Saint–Esprit. Or, puisque Dieu leur a accordé le même don qu’à nous qui avons cru au Seigneur Jésus–Christ, pouvais–je, moi, m’opposer à Dieu ? Après avoir entendu cela, ils se calmèrent, et ils glorifièrent Dieu, en disant : Dieu a donc accordé la repentance aussi aux païens, afin qu’ils aient la vie.

Réflexion

Retour à Jérusalem :

De retour à Jérusalem, l’apôtre Pierre fut pris à parti par le clan des circoncis qui, déjà, avaient eu vent de sa visite chez Corneille. L’obligation faite à Pierre de se justifier nous enseigne, au sujet de son vécu, trois choses qui, elles aussi, peuvent se produire pour nous :

1. la rumeur, au sujet d’événements qui se sont produits, va souvent plus vite que nous. Nos pieds n’ont pas encore quitté l’endroit où nous venons de vivre quelque chose que, des kilomètres plus loin, des personnes en sont déjà informées. La rumeur n’a qu’un moyen, qu’une seule voie pour se répandre : la voix de ceux qui la portent. Que Dieu nous aide à ne pas être de ceux qui, intempestivement et, souvent, de manière nuisible, contribuent au colportage de la rumeur.

2. Très souvent, la rumeur nous précède, mais, de plus, elle véhicule une version faussée, incomplète, partiale de la réalité. De façon étonnante, elle fait ressortir auprès de ceux chez qui elle arrive les points de la réalité auxquels ils sont particulièrement sensibles. La difficulté surgit alors par le fait que la rumeur déforme cette réalité : elle fait grossir les points secondaires aux dépens des principaux et s’arrête à l’apparence alors que l’essentiel est dans le fond et les intentions.

3. La seule façon de combattre les réactions qu’engendre la rumeur est d’agir à son égard comme Pierre a agi : s’attacher à donner un compte-rendu précis, ordonné des faits. Seul le témoignage rendu à la vérité a la force de désarmer la rumeur. Lui seul, en effet, permet, derrière l’apparence, de connaître le fond, les intentions de la personne incriminée. Les intentions comprises, la vérité rétablie, l’équilibre retrouvé, le caractère scandaleux des faits que la rumeur avait provoqué disparaît de lui- même.

N’est-ce pas trop souvent parce que les intentions de Dieu et la réalité qui Le concernent est mal comprise ou déformée que la plupart des gens Le rejettent. Sommes-nous conscients qu’en tant que témoins, nous influençons fortement par notre vie l’opinion que les incroyants ont de notre Dieu ? Quel message transmet la lettre de Christ qu’est ma vie à ceux qui m’entourent ?

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