mercredi 24 septembre 2008

Actes 15,5 à 22


Texte biblique

Alors quelques–uns du parti des pharisiens, qui avaient cru, se levèrent, en disant qu’il fallait circoncire les païens et exiger l’observation de la loi de Moïse. Les apôtres et les anciens se réunirent pour examiner cette affaire. Une grande discussion s’étant engagée, Pierre se leva, et leur dit : Hommes frères, vous savez que dès longtemps Dieu a fait un choix parmi vous, afin que, par ma bouche, les païens entendissent la parole de l’Evangile et qu’ils crussent. Et Dieu, qui connaît les cœurs, leur a rendu témoignage, en leur donnant le Saint–Esprit comme à nous ; il n’a fait aucune différence entre nous et eux, ayant purifié leurs cœurs par la foi. Maintenant donc, pourquoi tentez–vous Dieu, en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nos pères ni nous n’avons pu porter ? Mais c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux. Toute l’assemblée garda le silence, et l’on écouta Barnabas et Paul, qui racontèrent tous les miracles et les prodiges que Dieu avait faits par eux au milieu des païens. Lorsqu’ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit : Hommes frères, écoutez–moi ! Simon a raconté comment Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom. Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit: Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, J’en réparerai les ruines, et je la redresserai, Afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, Ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, Dit le Seigneur, qui fait ces choses, Et à qui elles sont connues de toute éternité. C’est pourquoi je suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se convertissent à Dieu, mais qu’on leur écrive de s’abstenir des souillures des idoles, de l’impudicité, des animaux étouffés et du sang. Car, depuis bien des générations, Moïse a dans chaque ville des gens qui le prêchent, puisqu’on le lit tous les jours de sabbat dans les synagogues. Alors il parut bon aux apôtres et aux anciens, et à toute l’Eglise, de choisir parmi eux et d’envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas, Jude appelé Barsabas et Silas, hommes considérés entre les frères.

Réflexion

Le débat à Jérusalem :

Shéma de la rencontre, de sa progression et de son aboutissement :

1. Au commencement, un vif débat :
Chaque camp s’exprime Il exprime sa conviction : fondements, enjeux, conséquences Il s’exprime avec passion : plus le sujet nous semble d’importance, plus le débat est passionné. La passion avec laquelle nous défendons une idée témoigne de l’importance qu’elle a dans le système de croyance qui constitue notre foi. Cette passion est révélatrice de ce qui constitue une des composantes essentielles de la vision que nous avons de Dieu et de notre relation avec Lui.

2. Les interventions décisives : 3 personnes

Des personnes autorisées

Dont l’autorité est reconnue par tous

- Pierre, apôtre de Jésus
- Paul et Barnabé, apôtre des païens
- Jacques , pilier de l’Eglise de Jérusalem Des personnes autorisées

Parce qu’elles ont un lien personnel direct avec la question en jeu

- Pierre : clé du Seigneur pour ouvrir la porte de l’Evangile aux païens
- Paul et Barnabé : apôtres ayant travaillé parmi eux et pouvant rapporter dans les faits ce qui s’est produit en rendant témoignage de l’action de Dieu
-Jacques, apte à comprendre la sensibilité juive et à la prendre en compte

Dont la parole fait autorité

Dont la prise de parole, l’opinion ont un poids plus fort que les autres avis extérieurs à la situation. Dans un débat sur une question, nous devons accepter que toute opinion ne se vaut pas, ou n’a pas le même poids. Il y a des gens plus autorisés ou qualifiés pour parler d’un sujet que d’autres.

Ce qui a ici qualifié ou confèré l’autorité :

- Pierre : le choix évident de Dieu
- Pierre : présent dès l’origine de la question
- Paul et Barnabas : l’expérience, un vécu important
-Jacques : l’autorité, la position spirituelle

3. La conclusion : une concordance de vue

- Un chemin qui se dégage où la sensibilité de chaque partie est prise en compte.
- Le fond n’est pas remis en question : la foi et la grâce seule sauvent
- Une exhortation à tenir compte de manière pratique (4 mesures sont demandées) de la sensibilité juive dans les église païennes
- Une lettre officielle qui clarifie les choses et exprime la décision prise en commun
- Des envoyés officiels de l’Eglise de Jérusalem accompagnant sur le chemin du retour Paul et Barnabé délégués des églises non juives pour démontrer l’unité.

Que le Seigneur nous donne sagesse et grâce pour apprendre aujourd’hui encore à traiter de questions épineuses sous la conduite de Son Esprit

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