mardi 30 septembre 2008

Actes 16,16 à 24


Texte biblique

Comme nous allions au lieu de prière, une servante qui avait un esprit de Python, et qui, en devinant, procurait un grand profit à ses maîtres, vint au–devant de nous, et se mit à nous suivre, Paul et nous. Elle criait : Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très–Haut, et ils vous annoncent la voie du salut. Elle fit cela pendant plusieurs jours. Paul fatigué se retourna, et dit à l’esprit : Je t’ordonne, au nom de Jésus–Christ, de sortir d’elle. Et il sortit à l’heure même. Les maîtres de la servante, voyant disparaître l’espoir de leur gain, se saisirent de Paul et de Silas, et les traînèrent sur la place publique devant les magistrats. Ils les présentèrent aux préteurs, en disant : Ces hommes troublent notre ville ; (16–21) ce sont des Juifs, qui annoncent des coutumes qu’il ne nous est permis ni de recevoir ni de suivre, à nous qui sommes Romains. La foule se souleva aussi contre eux, et les préteurs, ayant fait arracher leurs vêtements, ordonnèrent qu’on les battît de verges. Après qu’on les eut chargés de coups, ils les jetèrent en prison, en recommandant au geôlier de les garder sûrement. Le geôlier, ayant reçu cet ordre, les jeta dans la prison intérieure, et leur mit les ceps aux pieds.

Réflexion

Arrestation et emprisonnement de Paul et Silas :

La libération de la servante de l’esprit de divination qui l’habitait ne plut pas à tous, en particulier à ses maîtres qui tiraient profit du don de leur employé. Furieux contre les apôtres, les maîtres de la servante se saisirent de Paul et Silas, considérés comme responsables, et les traînèrent devant les tribunaux. Sans aucun recul, les magistrats ordonnèrent qu’ils soient dépouillés de leurs vêtements, frappés et jetés en prison.

Applications :

1. Dans cette histoire, à nul moment on ne trouve quoi que ce soit comme trace de considération envers la servante doublement exploitée par l’esprit mauvais sur le plan spirituel et par ses maîtres sur le plan social. Espérons que, si aux yeux de son entourage, l’intervention de Paul ait une connotation négative, dans son coeur de femme exploitée il en soit tout autrement et que, jusqu’au bout, elle ait fait l’expérience de la libération que l’on trouve en Christ.

2. Les raisons de l’opposition rencontrée par les croyants dans les différents lieux où elle se manifeste ne tiennent pas toujours à des raisons d’ordre purement spirituelles ou philosophiques. Ici ce sont très clairement des raisons financières qui en sont la cause, le religieux n’étant qu’un alibi avancé devant la justice pour justifier l’action répressive. Ne nous y trompons pas : dans beaucoup de cas, des motivations d’ordre mercantile se cachent souvent derrière les raisons avancées pour justifier la répression contre les croyants

3. Drôle de justice que celle à laquelle ont été confrontés Paul et Silas qui ne prend le temps ni pour l’examen des faits, ni pour l’audition des accusés, mais qui, sur la base de l’accusation seulement, condamne. Les apôtres ont ici part, dans l’un de ses aspects, à la communion des souffrances de leur Sauveur qui, Lui aussi, au terme d’un procès bâclé, s’est vu condamner sans appel possible par les autorités. Si nous devons la rechercher pour la défense de nos intérêts, nous ne devons pas être autrement surpris, en tant que disciples du Christ crucifié et rejeté, de voir la justice humaine nous condamner sans raison. Cette réalité fait aussi partie de notre croix à porter.

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