mercredi 10 septembre 2008

Actes 12,20 à 23


Texte biblique

Hérode avait des dispositions hostiles à l’égard des Tyriens et des Sidoniens. Mais ils vinrent le trouver d’un commun accord ; et, après avoir gagné Blaste, son chambellan, ils sollicitèrent la paix, parce que leur pays tirait sa subsistance de celui du roi. A un jour fixé, Hérode, revêtu de ses habits royaux, et assis sur son trône, les harangua publiquement. Le peuple s’écria : Voix d’un dieu, et non d’un homme ! Au même instant, un ange du Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné gloire à Dieu. Et il expira, rongé des vers.

Réflexion

Leçons :

Commencé avec Hérode, ce chapitre, consacré à la persécution, non de tous les chrétiens, mais de ceux que le Seigneur avait établi comme leaders parmi eux, se termine par Hérode. La stratégie d’Hérode contre l’Eglise diffère ainsi de celle des juifs et de Saul de Tarse. D’une certaine façon, elle est aussi plus astucieuse, plus fine, plus intelligente. Car, tandis que dans sa haine, Saul pensait à une éradication de masse, Hérode pensait quant à lui que la force du mouvement tenait dans les hommes qui étaient à sa tête. Il ne pouvait bien sûr pas savoir que la Tête véritable de l’Eglise n’était pas humaine, mais divine. Cependant sa stratégie, reprise de nombreuses fois au cours des siècles, était efficace en ce qu’elle frappait peut-être davantage les esprits et portait un coup fort au moral des autres.

Les choses étant ainsi, on comprend mieux également le pourquoi de l’action du Seigneur envers Pierre. Son but était aussi de parler de façon ironique à Hérode, de lui montrer que le véritable chef de l’Eglise était Dieu Lui-même et que, quelle que soit l’intelligence et la finesse des plans destinés à la détruire, parce qu’Il est Dieu, Dieu aurait toujours les moyens de les déjouer et d’accomplir à travers elle et les hommes qu’Il a choisi les projets qu’Il a pour elle. La délivrance était aussi un message pour Pierre et l’Eglise. Elle soulignait le fait que, quelle que soit la force de la puissance qui s’oppose à la communauté, c’est Dieu et Dieu seul qui décidait de ce qui lui arrivait et du sort des hommes qu’Il avait choisi pour être Ses témoins et serviteurs.

Mort du roi Hérode Agrippa :

Hérode, manifestement, ne tira pas de ce vécu les leçons qu’il aurait pu apprendre. S’entêtant dans son orgueil et sa colère, il retourna sa vengeance contre les siens et, dans sa folie et son inconscience, se précipita lui-même au-devant de son jugement. Il est, d’une certaine façon, une image de l’antichrist qui doit venir. Alors que, comme Hérode, il sera pris, par les foules fascinées, pour un dieu, il ne prêtera aucune attention aux nombreux signes (et les foules séduites par lui avec) démontrant son infériorité par rapport à Dieu (enlèvement de l’Eglise, délivrances miraculeuses multiples du peuple de Dieu présent, jugements dans la nature extraordinaires...). C’est alors, comme Hérode, qu’il obtiendra ce qu’il aura recherché (et derrière lui Satan), une adoration des créatures semblable à celle reçue par Dieu qu’il connaîtra en un instant une fin misérable et juste, rappelant et démontrant ce qu’il est.

Que le Seigneur nous garde de nous attribuer quoi que ce soit de la gloire qui Lui revient à Lui seul. Agir ainsi, c’est être voleur, non des biens d’un homme, mais délit beaucoup plus grave, de ceux de Dieu, le Très-Haut et le Tout-puissant.

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