Texte biblique
Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. Ils firent nommer des anciens dans chaque Eglise, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru. Traversant ensuite la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie, annoncèrent la parole à Perge, et descendirent à Attalie. De là ils s’embarquèrent pour Antioche, d’où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient d’accomplir. Après leur arrivée, ils convoquèrent l’Eglise, et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Et ils demeurèrent assez longtemps avec les disciples.
Réflexion
Retour à Antioche de Pisidie et fin du 1er voyage missionnaire :
V 21 et 22 : surprenant Paul :
dans sa rapidité de rétablissement :
il est laissé pour mort la veille
non seulement il se relève comme si de rien n’était
mais le lendemain il est déjà debout à pied d’oeuvre pour aller dans un autre lieu annoncer l’Evangile
dans son zèle pour le Seigneur et l’Evangile :
il n’est pas refroidi par la dureté de ce qu’il vient de vivre
mais il poursuit sans crainte, sans pause et sans relâche l’oeuvre pour laquelle il a été envoyé
dans le fruit qu’il porte : cf Jean 12,24
ceci explique aussi peut-être cela
le Seigneur est avec lui parce que, de manière évidente, lui est avec le Seigneur
elle n’est pas qu’une déclaration d’intention, mais elle se vérifie dans les faits la parole par laquelle Paul résume sa motivation pour Christ : Actes 20,24
dans le courage dont il fait preuve :
après avoir successivement vécu une opposition de plus en plus forte il retourne dans les lieux même d’où il a été chassé et lapidé
quand on a accepté d’avoir signé son arrêt de mort pour Christ, on ne craint plus rien; tout ce qu’on vit encore est du bonus !
dans son souci pour les autres :
Paul est davantage préoccupé par l’état des autres que par le sien
il s’inquiète davantage de la vie spirituelle des autres que des dangers auxquels sa vie physique est confrontée
Remarquons ici que le 2ème passage dans ces villes n’a pas pour objet l’évangélisation, mais l’édification des jeunes croyants : Paul ne verse pas non plus dans le suicidaire et la provocation
dans son enseignement :
Paul ne cherche pas franchement à rassurer les chrétiens
Il leur communique la vision la plus élevée, concernant le prix à payer, la vision réaliste et non utopique de la vie chrétienne, celle dont lui a connaissance et dont il a fait dans sa chair l’expérience
Il refuse de minimiser et de parler de la souffrance comme d’un accident ou de son cas comme d’un cas particulier, mais en fait, au contraire, une règle générale pour tous ceux qui visent le même objectif que lui
Comment est-ce que j’envisage la réalité de ma vie avec Christ dans ce monde ? La perspective de la souffrance m’impressionne-t-elle au point de me démobiliser, de me faire reculer et renoncer ? Ne suis-je pas trop souvent à l’écoute de mon corps et de mes petits bobos ?
La souffrance de Paul a mis en valeur :
- la capacité de renouvellement qui est en Dieu
- l’attachement de Paul à Christ et à son Dieu
- la réalité de son fardeau missionnaire
- l’interaction entre notre engagement et la bénédiction de Dieu
- le courage dont l’homme de Dieu, soutenu par Dieu, peut faire preuve
- le secret d’une vie chrétienne victorieuse : avoir signé son arrêt de mort
- son amour, son engagement, sa dévotion dans le service pour les autres
- son honnêteté spirituelle dans l’enseignement qu’il apporte
Mesures pratiques prises pour l’avenir des jeunes églises implantées :
Paul et Barnabas ne pouvant rester indéfiniment avec les églises nouvellement implantées, ils prirent deux mesures destinées à les mettre sur la piste la plus sécurisée possible pour leur avenir : ils choisirent et désignèrent pour chacune d’elles des anciens chargés de veiller à la bonne croissance du troupeau après avoir prié et jeûné, ils les confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru
Au vu de la jeunesse de ces églises, du peu de connaissances et de formation des anciens désignés, on peut se poser la question si la façon d’agir de Paul et Barnabas ne paraît pas ici un peu légère et naïve. Humainement vu, oui ! Mais, à long terme et au vu de l’oeuvre globale de Dieu, non ! Car, effectivement, les mesures immédiates prises par les apôtres ne suffirent pas. Les jeunes églises implantées reçurent par la suite la visite de faux docteurs qui faillirent les détourner de la simplicité de l’Evangile qu’elles avaient reçu. Mais la confiance que les apôtres placèrent en Dieu pour elles, ne fut pas pour autant déçues. Les problèmes auxquelles elles firent face furent l’occasion pour l’apôtre de lettres qui furent, par la suite, utiles pour des milliers d’églises et de croyants pour tous les siècles (lettre aux galates). Aussi, Satan, qui a pu voir en ces jeunes pousses des proies faciles, dut-il faire l’expérience une fois de plus que la puissance de Dieu est et reste capable de transformer n’importe quel mal en bien. Aucun de nous, aussi doué soit-il, ne suffit à l’oeuvre de Dieu. Si, pour un temps, notre présence est le moyen de Dieu pour fortifier et affermir les églises, nous ne sommes pas éternels. La fragilité de l’oeuvre de Dieu, et le danger auquel elle est exposée, ne signifie pas pour autant que le malin a toute latitude pour la détruire. Le Seigneur est le premier garant de cette oeuvre et il n’y a rien qu’il ne permette qu’Il puisse ensuite utiliser pour son bien et son avancement général, si ce n’est pour une église locale sur place, pour l’ensemble de son oeuvre. Aussi triste et dramatique la chute d’un serviteur de Dieu ou d’une église soit-elle, elle ne sonne pas la glas de la fin de l’oeuvre de Dieu ou la victoire de l’ennemi. Elle est le moyen d’instruction de Dieu pour ceux qui restent, afin que la défaite vécue par l’un soit leçon de sagesse et de victoire pour tous les autres.
Question : Etant, d’une manière générale, centré à outrance sur l’individu, ne risquons-nous pas de perdre la vue globale de l’oeuvre de Dieu ? A cause de notre vue trop étroite ou restreinte des choses, ne courrons-nous pas le danger de dramatiser à outrance ce qui touche l’un ou l’autre secteur de l’oeuvre de Dieu ? De tout temps, semble-t-il, ce qui est ou a été cause de chute et de faiblesse chez les uns a été cause et sujet d’enseignement pour les autres. Que le Seigneur nous aide ainsi à apprendre pour nous- mêmes les leçons qui sont nécessaires à notre édification de tout ce que nous observons et constatons autour de nous ! Dieu, croyons-le, par sa puissance souveraine, a toujours la capacité de retirer du bon des pires choses pouvant se produire. Il l’a manifesté avec éclat et puissance par la croix. Que ce principe de victoire soit celui par lequel, par-dessus tout, nous regardions et jugions de ce qui se passe aussi bien dans le monde que dans l’oeuvre de Dieu !
Retour à Antioche :
Quittant les endroits où le Seigneur leur avait donné d’implanter une église locale, Paul et Barnabé prirent le chemin du retour vers Antioche d’où ils avaient, par le Saint-Esprit, été envoyé. Dans le résumé de ce retour, 3 points particuliers sont soulignés par Luc :
- sur la route du retour, l’annonce de l’Evangile à Pergé. Même si le but des apôtres est de rentrer, l’annonce de l’Evangile, là où il n’a pas encore été proclamé, reste un impératif et une nécessité. Les apôtres considèrent qu’aucune autre raison que l’ordre du Seigneur n’est nécessaire pour justifier de l’annonce de l’Evangile. Certes, une stratégie, de la prière et de la réflexion ne sont pas inutiles, mais, à défaut, toute opportunité et toute occasion doit être saisie.
- arrivés à Antioche, ils rendent compte de l’oeuvre accomplie, du travail de Dieu, de leurs observations personnelles, confirmant la volonté déjà manifestée de Dieu à travers eux d’ouvrir grande la porte du salut aux non-juifs.
- de retour à Antioche, ils décident de séjourner longtemps sur place dans l’attente de nouvelles directives divines et, sans doute, en vue de resserrer les liens spirituels et fraternels avec leur église d’envoi.
Que Dieu nous donne de nous inspirer en toutes choses de leur exemple, aussi bien dans le zèle que dans le souci de cultiver avec ceux qui nous envoient les liens de la communion.
Quand ils eurent évangélisé cette ville et fait un certain nombre de disciples, ils retournèrent à Lystre, à Icone et à Antioche, fortifiant l’esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c’est par beaucoup de tribulations qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu. Ils firent nommer des anciens dans chaque Eglise, et, après avoir prié et jeûné, ils les recommandèrent au Seigneur, en qui ils avaient cru. Traversant ensuite la Pisidie, ils vinrent en Pamphylie, annoncèrent la parole à Perge, et descendirent à Attalie. De là ils s’embarquèrent pour Antioche, d’où ils avaient été recommandés à la grâce de Dieu pour l’œuvre qu’ils venaient d’accomplir. Après leur arrivée, ils convoquèrent l’Eglise, et ils racontèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Et ils demeurèrent assez longtemps avec les disciples.
Réflexion
Retour à Antioche de Pisidie et fin du 1er voyage missionnaire :
V 21 et 22 : surprenant Paul :
dans sa rapidité de rétablissement :
il est laissé pour mort la veille
non seulement il se relève comme si de rien n’était
mais le lendemain il est déjà debout à pied d’oeuvre pour aller dans un autre lieu annoncer l’Evangile
dans son zèle pour le Seigneur et l’Evangile :
il n’est pas refroidi par la dureté de ce qu’il vient de vivre
mais il poursuit sans crainte, sans pause et sans relâche l’oeuvre pour laquelle il a été envoyé
dans le fruit qu’il porte : cf Jean 12,24
ceci explique aussi peut-être cela
le Seigneur est avec lui parce que, de manière évidente, lui est avec le Seigneur
elle n’est pas qu’une déclaration d’intention, mais elle se vérifie dans les faits la parole par laquelle Paul résume sa motivation pour Christ : Actes 20,24
dans le courage dont il fait preuve :
après avoir successivement vécu une opposition de plus en plus forte il retourne dans les lieux même d’où il a été chassé et lapidé
quand on a accepté d’avoir signé son arrêt de mort pour Christ, on ne craint plus rien; tout ce qu’on vit encore est du bonus !
dans son souci pour les autres :
Paul est davantage préoccupé par l’état des autres que par le sien
il s’inquiète davantage de la vie spirituelle des autres que des dangers auxquels sa vie physique est confrontée
Remarquons ici que le 2ème passage dans ces villes n’a pas pour objet l’évangélisation, mais l’édification des jeunes croyants : Paul ne verse pas non plus dans le suicidaire et la provocation
dans son enseignement :
Paul ne cherche pas franchement à rassurer les chrétiens
Il leur communique la vision la plus élevée, concernant le prix à payer, la vision réaliste et non utopique de la vie chrétienne, celle dont lui a connaissance et dont il a fait dans sa chair l’expérience
Il refuse de minimiser et de parler de la souffrance comme d’un accident ou de son cas comme d’un cas particulier, mais en fait, au contraire, une règle générale pour tous ceux qui visent le même objectif que lui
Comment est-ce que j’envisage la réalité de ma vie avec Christ dans ce monde ? La perspective de la souffrance m’impressionne-t-elle au point de me démobiliser, de me faire reculer et renoncer ? Ne suis-je pas trop souvent à l’écoute de mon corps et de mes petits bobos ?
La souffrance de Paul a mis en valeur :
- la capacité de renouvellement qui est en Dieu
- l’attachement de Paul à Christ et à son Dieu
- la réalité de son fardeau missionnaire
- l’interaction entre notre engagement et la bénédiction de Dieu
- le courage dont l’homme de Dieu, soutenu par Dieu, peut faire preuve
- le secret d’une vie chrétienne victorieuse : avoir signé son arrêt de mort
- son amour, son engagement, sa dévotion dans le service pour les autres
- son honnêteté spirituelle dans l’enseignement qu’il apporte
Mesures pratiques prises pour l’avenir des jeunes églises implantées :
Paul et Barnabas ne pouvant rester indéfiniment avec les églises nouvellement implantées, ils prirent deux mesures destinées à les mettre sur la piste la plus sécurisée possible pour leur avenir : ils choisirent et désignèrent pour chacune d’elles des anciens chargés de veiller à la bonne croissance du troupeau après avoir prié et jeûné, ils les confièrent au Seigneur en qui ils avaient cru
Au vu de la jeunesse de ces églises, du peu de connaissances et de formation des anciens désignés, on peut se poser la question si la façon d’agir de Paul et Barnabas ne paraît pas ici un peu légère et naïve. Humainement vu, oui ! Mais, à long terme et au vu de l’oeuvre globale de Dieu, non ! Car, effectivement, les mesures immédiates prises par les apôtres ne suffirent pas. Les jeunes églises implantées reçurent par la suite la visite de faux docteurs qui faillirent les détourner de la simplicité de l’Evangile qu’elles avaient reçu. Mais la confiance que les apôtres placèrent en Dieu pour elles, ne fut pas pour autant déçues. Les problèmes auxquelles elles firent face furent l’occasion pour l’apôtre de lettres qui furent, par la suite, utiles pour des milliers d’églises et de croyants pour tous les siècles (lettre aux galates). Aussi, Satan, qui a pu voir en ces jeunes pousses des proies faciles, dut-il faire l’expérience une fois de plus que la puissance de Dieu est et reste capable de transformer n’importe quel mal en bien. Aucun de nous, aussi doué soit-il, ne suffit à l’oeuvre de Dieu. Si, pour un temps, notre présence est le moyen de Dieu pour fortifier et affermir les églises, nous ne sommes pas éternels. La fragilité de l’oeuvre de Dieu, et le danger auquel elle est exposée, ne signifie pas pour autant que le malin a toute latitude pour la détruire. Le Seigneur est le premier garant de cette oeuvre et il n’y a rien qu’il ne permette qu’Il puisse ensuite utiliser pour son bien et son avancement général, si ce n’est pour une église locale sur place, pour l’ensemble de son oeuvre. Aussi triste et dramatique la chute d’un serviteur de Dieu ou d’une église soit-elle, elle ne sonne pas la glas de la fin de l’oeuvre de Dieu ou la victoire de l’ennemi. Elle est le moyen d’instruction de Dieu pour ceux qui restent, afin que la défaite vécue par l’un soit leçon de sagesse et de victoire pour tous les autres.
Question : Etant, d’une manière générale, centré à outrance sur l’individu, ne risquons-nous pas de perdre la vue globale de l’oeuvre de Dieu ? A cause de notre vue trop étroite ou restreinte des choses, ne courrons-nous pas le danger de dramatiser à outrance ce qui touche l’un ou l’autre secteur de l’oeuvre de Dieu ? De tout temps, semble-t-il, ce qui est ou a été cause de chute et de faiblesse chez les uns a été cause et sujet d’enseignement pour les autres. Que le Seigneur nous aide ainsi à apprendre pour nous- mêmes les leçons qui sont nécessaires à notre édification de tout ce que nous observons et constatons autour de nous ! Dieu, croyons-le, par sa puissance souveraine, a toujours la capacité de retirer du bon des pires choses pouvant se produire. Il l’a manifesté avec éclat et puissance par la croix. Que ce principe de victoire soit celui par lequel, par-dessus tout, nous regardions et jugions de ce qui se passe aussi bien dans le monde que dans l’oeuvre de Dieu !
Retour à Antioche :
Quittant les endroits où le Seigneur leur avait donné d’implanter une église locale, Paul et Barnabé prirent le chemin du retour vers Antioche d’où ils avaient, par le Saint-Esprit, été envoyé. Dans le résumé de ce retour, 3 points particuliers sont soulignés par Luc :
- sur la route du retour, l’annonce de l’Evangile à Pergé. Même si le but des apôtres est de rentrer, l’annonce de l’Evangile, là où il n’a pas encore été proclamé, reste un impératif et une nécessité. Les apôtres considèrent qu’aucune autre raison que l’ordre du Seigneur n’est nécessaire pour justifier de l’annonce de l’Evangile. Certes, une stratégie, de la prière et de la réflexion ne sont pas inutiles, mais, à défaut, toute opportunité et toute occasion doit être saisie.
- arrivés à Antioche, ils rendent compte de l’oeuvre accomplie, du travail de Dieu, de leurs observations personnelles, confirmant la volonté déjà manifestée de Dieu à travers eux d’ouvrir grande la porte du salut aux non-juifs.
- de retour à Antioche, ils décident de séjourner longtemps sur place dans l’attente de nouvelles directives divines et, sans doute, en vue de resserrer les liens spirituels et fraternels avec leur église d’envoi.
Que Dieu nous donne de nous inspirer en toutes choses de leur exemple, aussi bien dans le zèle que dans le souci de cultiver avec ceux qui nous envoient les liens de la communion.
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